Les termes « pic de pollution à l’ozone », ou encore « la couche d’ozone protégeant la planète des rayons UV » sont fréquemment employés dans la vie quotidienne. Or, une autre facette de ce gaz reste méconnue : la désinfection à l’ozone. Depuis le début de la crise sanitaire, cette technique de nettoyage est de plus en plus pratiquée par les sociétés de pressing. Quelles en sont donc les caractéristiques, les avantages et les inconvénients ? Les réponses.
La technique de désinfection à l’ozone
Généralement, l’ozone est employé dans la désinfection des locaux. Il est doté d’une efficacité à large spectre contre les agents pathogènes, et est fortement recommandé en période de lutte contre le Covid. La désinfection à l’ozone est une technique simple, qui consiste à appliquer le gaz sur un vêtement à l’aide d’un générateur d’ozone ou « ozoneur », et à le laisser agir. Grâce à son pouvoir d’oxydation, il désinfecte rapidement et éradique les virus, les bactéries, les parasites et les champignons présents sur le vêtement. Pour une efficacité optimale, le procédé de nettoyage à l’ozone demande 10 à 20 ppm d’ozone dans l’air ambiant, à l’intérieur de l’environnement clos concerné ou dans l’ozoneur.
Au fil des années, la technique de la désinfection à l’ozone s’est développée en milieu hospitalier, et est désormais utilisée dans divers domaines. C’est une méthode de plus en plus répandue, puisqu’elle évite l’utilisation de produits toxiques et polluants. Il existe même un générateur d’ozone pour particuliers à utiliser chez soi.
Les enjeux de la désinfection à l’ozone
Les avantages
La particularité de la technique de désinfection à l’ozone réside dans son fort potentiel d’oxydation. En effet, elle permet de pénétrer facilement le tissu et d’en détruire les bactéries. Le traitement à l’ozone possède donc plusieurs avantages :
- Il fonctionne sans produit ;
- Il est efficace contre tous les types de micro-organismes
- Il ne nécessite pas de rinçage ;
- Il agit contre les mauvaises odeurs.
Les limites
Selon GREEN PRESSING, un expert en désinfection à l’ozone, ce procédé présente quelques inconvénients :
- Il est inutilisable dans le secteur agroalimentaire, puisqu’il est incompatible avec la présence d’aliments ;
- Il implique un parfait calfeutrement des locaux, notamment un arrêt de tout système de ventilation, chauffage ou climatisation, obstruction hermétique des bouches d’aération et des issues ;
- Cette action reste ponctuelle.
Les précautions à prendre lors de la désinfection à l’ozone
Les intervenants réalisant la désinfection à l’ozone peuvent être exposés à des concentrations d’ozone particulièrement dangereuses. Il est donc indispensable qu’ils disposent d’un équipement de protection adéquat dont :
Une protection respiratoire
Le matériel de protection respiratoire obligatoire contre l’ozone est le masque. Il permet d’assurer la sécurité des travailleurs procédant à la désinfection. L’utilisation d’un masque à gaz complet, couvrant entièrement le visage est fortement conseillé pour éviter l’irritation des yeux. Cependant, il est nécessaire de noter que l’ozone, par ses propriétés oxydantes et corrosives, réagit à la présence du charbon actif et de l’hopcalite, des matériaux qui composent les masques à gaz. De ce fait, le contact de l’ozone avec ces composants peut en provoquer l’oxydation et réduire la capacité protectrice du filtre. L’inspection et la maintenance régulière de l’équipement de protection respiratoire permettent de surveiller la dégradation -ou non-, et ainsi que de garantir la sécurité du porteur.
Un détecteur d’ozone
Le détecteur d’ozone permet au porteur de procéder à la désinfection à l’ozone sans crainte. Il est alerté en temps réel lorsque la concentration du gaz atteint un niveau dangereux. Le détecteur d’ozone est peu encombrant, facile d’utilisation et maximise la sécurité des équipes, grâce à une alarme visuelle, vibrante et sonore qui se déclenche à une concentration de 0,1 et à 0,2 ppm d’ozone dans l’air.