La perte d’un cher reste toujours une épreuve dure et difficile pour sa famille et ses proches. Le chagrin est mille fois plus intense si le décès est lié à un suicide ou à un homicide. Les obsèques et l’enterrement sont très douloureux mais les jours qui les suivent le sont encore plus. Il est toujours difficile de revenir sur la scène du crime ou à l’endroit où l’être aimé a quitté le monde. Mais à ce sujet, la réglementation impose le nettoyage et la désinfection des lieux dans les meilleures conditions. En quoi cette désinfection consiste-elle ?
Ce n’est pas seulement un soulagement psychologique
La découverte d’un cadavre dans un logement peut être source de malaise et d’embarras pour le reste de la famille. Le décès pourrait être lié à un assassinat si le cadavre a été découvert dans une mare de sang. Si la mort remonte à plus d’une dizaine d’heures, les taches de sang seront difficiles à enlever. Le nettoyage après décès ne ferait qu’alourdir encore d’avantage la douleur de la famille, d’où l’importance de contacter des entreprises spécialisées pour le faire.
Mais le principe n’est pas seulement d’ordre psychologique, la loi a également son mot à dire sur la désinfection post mortem. En effet, lorsqu’un individu rend l’âme dans un autre cadre qu’un lit d’hôpital, les bactéries toxiques qui se trouvaient dans ses intestins auraient pu se propager sur le lieu et polluer ainsi toute la surface qui l’entoure. Dans le cas d’un meurtre, une mare de sang présente un risque d’infection biologique élevée qui peut aller d’un virus pouvant provoquer de l’hépatite jusqu’aux bactéries SARM. Pour limiter l’apparition des différentes sortes de maladies, le nettoyage, la désinfection et la désodorisation de la pièce s’imposent.
Les étapes de la désinfection post mortem
- Le tri des pièces et des documents valeureux
Certaines personnes ont eu la chance d’avoir pu prévoir leur heure de départ mais, malheureusement, certaines n’ont pas pu bénéficier du moment nécessaire pour la rédaction d’un testament. Il y a celles qui disposent de documents ou des objets valeureux qu’elles ont caché dans un lieu précis de leur domicile. C’est la raison pour laquelle la première étape de désinfection consiste à chercher ces pièces valeureuses.
- Le débarras de tout objet mobile du défunt
Même les objets les moins volumineux doivent être classés quelque part. Ils font également partie des biens du défunt. Mais cette étape est plutôt pour la famille du défunt afin que chacun puisse reprendre son train de vie. Revoir les affaires d’un proche qui vient de mourir peut, à chaque fois, entraîner un traumatisme.
- Le nettoyage intégral
Tous les objets situés dans le logement d’un défunt doivent être soumis à un nettoyage strict et bien organisé. Pour garantir le bien être sanitaire dans le domicile et pour que celui-ci soit de nouveau habitable, il va falloir procéder à un lavage des affaires utiles qui ont été tachées par le cadavre.
- La désinfection de l’appartement
La désinfection revient à remettre son logement, ou sa chambre, dans son état initial ; pur et sain. Cette dernière étape permet de s’assurer que le logement du défunt n’est pas laissé dans un état qui contient des germes d’infection, surtout si le décès est lié à une grave maladie transmissible. Il existe des produits spécialement destinés à la désinfection post mortem sur le marché.
A qui confier cette tâche ?
Heureusement, certaines étapes peuvent être confiées à quelqu’un d’autre pour alléger vos charges et votre douleur. En effet, il existe des entreprises se chargeant spécialement du nettoyage, post mortem ou non. Rappelez-vous qu’un cadavre peut être l’objet de plusieurs escouades d’insectes à peine quelques heures après l’arrêt de son cœur. Afin de les éliminer efficacement, il est toujours astucieux de confier la désinfection aux professionnels. On n’est jamais mieux servi que par soi-même mais si vous êtes un proche de la personne décédée, cette tâche pourrait assombrir encore davantage votre vie, pendant cette période où vous venez de subir l’horrible choc de la perte d’un être cher.